JEAN-CLAUDE CHEVASSON

ÉLOGE PAR ANDRÉ CATILLON; 

C'est en souvenir de ces nombreuses années que j'ai partagées avec Jean-Claude que je vous adresse ce petit mot.
Cela a commencé dès 1952,il y a plus de soixante dix ans, où, par hasard, nous avions la même famille de correspondants à notre arrivée à l'Ecole des Arts et Métiers d'Aix en Provence.
Pendant ces trois années passées au soleil, nous avons partagé des tas d'activités et de multiples balades avec des camarades de promo sur les routes de Provence sur des antiques véhicules que nous retapions tant bien que mal. C'est à bord de l'une de ces voitures que, grâce à lui, j'ai appris à conduire et que j'ai obtenu en 1954 mon permis de conduire sans passer par une auto-école.
J'ai aussi le souvenir de ces milliers de kilomètres parcourus tous les deux en auto-stop vêtus de notre brillant uniforme plutôt attirant.

Les années ont passé avec nos activités aéronautiques parallèles mais aussi de beaucoup de repas partagés avec nos camarades de promo toujours fidèles et, en particulier, Jean devenu mon beau-frère. Il y a eu aussi un mariage !
Arrive 1963 – 1964, la toute jeune compagnie Air Inter devient de plus en plus autonome et veut assurer elle-même l'entretien de ses avions. Jean-Claude qui est responsable de ce lancement a besoin de recruter. En 1963, j'ai la surprise de recevoir un coup de fil de sa part pour me proposer de le rejoindre. Je n'ai pas hésité et, à partir de 1964, nous avons travaillé ensemble en parfaite harmonie avec la satisfaction d'accompagner le fulgurant essor de la compagnie.

Puis arrive le temps de la retraite. Les liens n'ont jamais été rompus, toujours en association avec nos copains de promo.
Enfin, nous pouvons dire que la famille Chevasson peut être fière d'être gadzarts puisqu'elle s'étend sur quatre générations de fidèles à notre école .
Mais, au delà de ces souvenirs historiques, c'est à ses qualités de saine camaraderie qu'il faut rendre hommage et qui ont été toujours appréciées par ceux qui ont travaillé avec lui.

Reçois de notre part, toi chère Jeanine et aussi toi Caroline et toi Rémi et à toute la famille, nos sentiments profonds et sincères dans cette rude épreuve.
Merci Jean-Claude pour ce que tu nous a apporté.
André Catillon

La photo rappelle que Pitchoun était rattaché à la strasse des Tarbais, et son k'gibs s'insérait entre ceux des deux Catalans de la Promo présents sur la photo.
Cette pyrénéneotropie d'un Vierzonnais, surprenante au premier regard, montre combien Pitchoun savait aller à la rencontre de cultures différentes!

Voici des flashes le concernant...

Ces flashes, isolés, insolites, désuets, enfouis dans nos mémoires depuis 70 ans, surgissent aujourd'hui.
Pourquoi ceux-là, pourquoi pas d'autres qui seraient peut-être plus importants? On ne le sait pas, mais ces témoignages sont des bougies allumées au hasard de nos mémoires et leur flamme vacille d'émotion.
Ces réminiscences attestent toutes que le portrait de Pitchoun qui reste gravé dans tous nos cœurs est celui d'un Camarade exceptionnellement gentil, attentionné et serviable:
de Guy Comte
.. Il ne refusait jamais de prêter les clés de sa Citroën Trêfle 5 CV.
 
de Pierre Jeammet:
.. Je le revois confus d'interrompre la grasse matinée des UHIstes, alors qu'il venait s'équiper pour aller défendre les couleurs de l'UAI au volley.
 
de Marc Razaire:
.. Je lui empruntais souvent une veste en tweed grise que je trouvais chic et seyante..
 
de René Chapelle:
.. Chevasson m’inspire de doux souvenirs devenus maintenant pénibles, mais reste ma gratitude pour sa gentillesse.