DANIEL FERRAND

Daniel vient de nous quitter. Il venait d'avoir 90 ans.
Zapache tunisien, Daniel s'était toujours investi dans la promo, comme attesté par son titre de "fourrier" à l'École, puis par son mandat de Délégué de promo.
Voici son curriculum vitæ professionnel qu'il avait lui-même rédigé.
Son admirable dévouement tout au long de la longue maladie de Jacqueline qu'il vient de rejoindre illustrait les grandes qualités d'homme de Daniel que servaient une forte personnalité et de fortes convictions.
La Promo partage la peine de sa famille.
Pour la promo, MR
Requiescat In Pace.


QUELQUES TÉMOIGNAGES-FLASHES CONCERNANT DANIEL...

de GUY COMTE..

J'ai connu Daniel en 2ème année au Collège technique Émile Loubet à Tunis, C'était en octobre 1949. (J’avais connu Pierre GALABERT dans ce même lycée en 6ème).

Daniel ne passait pas inaperçu. Toute sa vie il a été tenace et courageux. Les différents métiers qu'il a exercés le prouvent. En 1952, pour la seconde fois nous préparions le concours des Arts, lui à Tunis (il était pion) et moi à Voiron. Je lui faisais parvenir les tuy's, les codes ignorés à Tunis.

Que de souvenirs nous avons partagés ! En 1ère année à KIN, avec un scooter Vespa loué à Marseille nous avons parcouru le littoral méditerranéen jusqu'à Nice, Tombé en panne, Daniel a réparé. Il faisait partie de la strass des Zapaches. Aux vacances de Noël de 53 et 54, nous sommes allés à Chamonix avec Georges MAURY, Jean ZAMMIT et sa Matford, sans chaînes ni pneus neige.
En 3ème année Daniel a rencontré Jacqueline sa future épouse.

Je passe sur les excellents moments où nos deux familles se réunissaient jusqu'à l'envol de nos enfants.
En août 1968 nous avons fait un pèlerinage en Tunisie avec nos épouses, du Nord au Sud et d'Est en Ouest.
Nous avons retrouvé au Nord-Ouest la ferme de ses parents et Ali l'ancien ouvrier agricole devenu chef d'exploitation. Un très bon couscous dans un plat émaillé douteux, sous un olivier, nous a comblés.

Son dernier exploit concerne sa maison de Chaville. Cette dernière a été remplacée par un immeuble dans lequel il a obtenu au dernier étage un grand appartement après de longues négociations avec des promoteurs et des riverains récalcitrants.
GC

de DENIS VILLANOVE..

....avant de devenir le directeur commercial de la Promat chère à Lucien Vidal (notre vénérable ancien) et notre dévoué délégué de promo (sa dernière mission), Daniel fut à KIN notre "responsable aux fournitures", et ce modeste document rédigé par mon père au cours du mois de juillet 1954 via la Tunisie symbolise pour nous la pensée de Verlaine :
"une vie humble aux travaux ennuyeux et faciles est une œuvre de choix qui veut beaucoup d'Amour...".

Ainsi fut notre camarade Daniel ...
adieu l'ami.

DV - DP Aix 152

de FRANÇOIS ANDRIUSSI...

La triste circonstance nous rappelle aussi des souvenirs de moments plus heureux que nous aimions évoquer dans nos rencontres.

C’était à l’occasion d’un long déplacement qui aboutissait à l’agence PROFEL de Chicago.
Un soir, Daniel avait convié son équipe à un dîner dans un restaurant, quelque part entre les 70e ou 80e étages de la Sears Tower. Je faisais partie du convoi, ainsi que Monique qui m’avait accompagné.
En traversant un immense hall, on entendit une voix disant « il me semble entendre parler français ?"
Dans un angle, la petite dame du vestiaire nous sourit. On l’interroge sur sa nationalité : elle se dit Monégasque.
Monique lui indique que nous avons habité Monaco où notre plus jeune fille est née. La dame précise qu’elle est française, née à Cannes, mais préfère se rapprocher de Grace Kelly très aimée des Américains, Monique lui dit que nos deux premiers enfants sont nés à Cannes, bien que nous habitions Pégomas, un village voisin.
La dame se précipite sur son sac et nous présente son passeport : elle était née à Pégomas !
C’était la première fois que le nom de son village était prononcé ici !.

FA

Hommage spontané de François à Daniel dans le courant de la réunion par "zoom" qui a suivi la disparition de notre ami.

de ROBERT VOUTHIER...

J'ai croisé deux fois Daniel dans ma vie professionnelle dans les années 60.

Je l'avais rencontré à Maintenon avec David Fdeda. Il était chez Lambert. J'étais à l'époque directeur de l'usine SMV (Ets Lilienfeld) à Voiron. Nous étions constructeurs comme Lambert d'équipements pour le BTP: centrales à béton fixe ou mobiles de chantier donc concurrent de Lambert. Nous souhaitions compléter notre gamme en intégrant les camions toupies de Lambert. Daniel m'avait accueilli gentiment, mais ce projet de collaboration n'avait finalement pas abouti.
Toujours pour la SMV j'ai retrouvé Daniel lorsque j'ai commandé à Profel une ligne automatique de perçage d'étais métalliques commandée par un automate programmable. Nous en fabriquions 1500 à 1800 par jour. Tout s'est bien passé.

En ces deux occasions, j'ai eu le plaisir de trouver en Daniel un Gadz'Arts sympathique et compétent.

RV