GABRIEL FOIN | ||
Nous n’avions décidément pas forcé notre talent lorsque, en 1952, nous avons appelé Gabriel Foin, Zavoine. Mais finalement, ce surnom aura bien résisté au temps et c’est sans affectation et spontanément que nous avons toujours appelé Gabriel, Zavoine. Notre camarade était originaire du Quercy et avait préparé les Arts à Vierzon. Il n’était pas un exubérant. Il ne s’emportait jamais et ne haussait jamais le ton. Il n’était l’homme d’aucun excès. Mais ses opinions n’en étaient pas moins claires et affirmées et on se serait fourvoyé en prenant sa discrétion et son sens de la mesure pour de la faiblesse ou de l’extrême complaisance. Son avis tranché était recherché par ceux qui appréciaient sa grande honnêteté intellectuelle sur fond de morale chrétienne. Sa carrière d’Ingénieur « Procédés de Production » chez Airbus lui avait permis de mettre en œuvre son goût pour l’étude, son souci de la précision et son humanisme. Gabriel participait assidûment aux réunions et manif’s de son Groupe Régional et faisait partie du groupe des Toulousains des promos 49 à 52 qui se réunissaient une ou deux fois par an pour partager un repas et échanger leurs souvenirs. La retraite venue, Zavoine avait entretenu son agilité intellectuelle, notamment en développant des programmes en Visual Basic élaborés pour résoudre les Sudokus. Nicole et Gabriel faisaient partie des participants à nos réunions annuelles les plus fidèles, jusqu’à ce que la maladie nous prive de leur présence, ces toutes dernières années. Ils avaient 61 ans de mariage. Les racines de Nicole et leurs souvenirs les liaient étroitement à Aix. On n’est donc pas surpris que Gabriel ait quitté définitivement Toulouse pour reposer à deux pas du tabagn’s où, il y a 67 ans de cela, nous l’avions baptisé Zavoine. |