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MARCEL REBORD

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Nous rentrions à peine de notre réunion annuelle de promo quand la nouvelle nous a rattrapés : Marcel Rebord était décédé…
Certes, sa fin était rédoutée, car notre ami Natol’s nous avait dit que Marcel était dans une phase délicate…
.. mais l’espoir est aussi une vertu Gadzarts.

Tout d’abord, Marcel, c’était pour nous ses camarades de promo, « P’tite Folie », surnom spontané qui l’avait consacré dès notre récep’s en octobre 1952, et qui, depuis, lui collait à la peau.
Cette chanson, tube des années précédentes, il avait dû l’interpréter à la demande des Anciens, au cours des exhib’s dans le grand amphi, et, là, nous avions tous compris qu’il ne serait jamais un grand chanteur ! Ce quoi avait justifié la remarque d’un parrain, le lendemain, dans le carnet de trad’s de Marcel ; «a guéri à jamais mon ouïe pour le bel canto ».. !
Ce qui est le plus cocasse, c’est l’association du thème de la chanson avec le caractère de l’ « exécutant » , qui était un garçon calme, discret et retenu.. à l’opposé de toute folie ! Marcel n’a jamais renié son surnom, n’hésitant pas à montrer son talent, car il savait bien que ses auditeurs demanderaient très rapidement grâce.

Notre camarade a été avec nous cette première année, ses fêtes, ses manifestations et ses traditions en élément fidèle, présent et actif, se faisant comme nous tous, des amis plus proches au fil du temps… mais ce temps a été interrompu en octobre 1953 puisque, comme d’autres camarades, il a dû refaire sa première année avec la promo 153, nouvelle débutante à Aix. C’est surtout à partir de juillet 1956 que nos liens sont devenus plus ténus. Sorti de l’Ecole en 1957, notre camarade est entré au CHEBAP (Centre des Hautes Etudes du Béton Armé de Paris) pour une année supplémentaire de spécialisation., attiré par la construction des structures complexes.
Originaire de l’Auvergne (son père y était tailleur et avait d’ailleurs réalisé son unif à la rentrée 1952, c’est un fait très rare et Marcel en était très fier), il il revient un peu au pays en intégrant la société SOCOTEC à Saint-Etienne.
Puis, en 1964, il retourne plus au sud, à Nîmes, et rentre à la société du Bas-Rhône Languedoc, où il restera jusqu’à sa retraite. Il devient au fil du temps, spécialiste en informatique. En fin de carrière, il était en charge des calculs de structures, amis aussi des remplissages des barrages, pour lesquels il avait développé des logiciels spécifiques. ; en outre, il a , durant plusieurs années, donné des cours de béton armé à l’IUT de Nîmes.(il a d’ailleurs écrit un livre technique qu’il n’a pas essayé de publier).
Marcel faisait aussi de la peinture, ainsi que des dessins à la plume. Il appréciait beaucoup les Cévennes où il avait acheté une maison de campagne et où il aimait amener sa famille en vacances.

Membre fidèle du groupe de Nîmes, il en est resté trésorier plus de 10 ans, période au cours de laquelle il a vu Natol’s organiser la réunion de promo 2001 dans la région, et a pu exprimer l’envie de retrouver ses camarades de 50 ans ; à partir de là, il a assisté à la quasi-totalité de nos rencontres annuelles (tant que sa santé le lui a permis). Il a, depuis cette époque, appartenu officiellement à notre promo (annuaire).

Merci, Marcel, de nous avoir ainsi confortés dans notre certitude que nos Traditions ont bien marqué d’un sceau indélébile notre amitié fraternelle ; tu ne nous quitteras pas.

Lamiral